Le déplacement éventuel du chef de l’État à Washington dans le cadre de ce forum prévu du 6 au 7 août est diversement commenté dans son précarré.
D’après des indiscrétions recueillies en haut lieu, rien à ce stade ne serait encore acquis quant à la participation de Joseph Kabila au prochain sommet afro-américain convoqué par le président des États-Unis, Barack Obama, les 6 et 7 août, à Washington. Aucune option ne serait encore levée au nouveau de sa famille politique quant à l’utilité d’effectuer le déplacement de Washington nonobstant l’importance de cette rencontre, apprend-on. Deux camps diamétralement opposés se seraient même constitués au sein de l’entourage du chef de l’État écartelé entre les tenants de la participation de Joseph Kabila à ce forum et les partisans du boycott.
Le premier camp exhorte le chef de l’État à faire siennes les exigences de l’évolution mondiale qui requiert des États modernes l’abandon d’une parcelle de leur souveraineté au profit de l’intérêt de la communauté internationale. Les tenants de cette position estiment que Joseph Kabila tirerait une meilleure partie en étant à l’écoute du monde, ou mieux en s’intégrant dans une dynamique internationale de lutte contre la pauvreté. Aucun État au monde ne peut se targuer de se suffire à lui-même et, par conséquent, l’intégration à l’environnement mondial passe pour un impératif dans le contexte d’échange auquel sont astreints les États modernes, font observer les analystes. Le deuxième camp, quant à lui, s’obstine à ne pas laisser le président de la République effectuer ce déplacement au nom de la souveraineté et de l’indépendance réaffirmée de la RDC face à la position américaine le poussant à ne pas briguer un troisième mandat. Les partisans de cette thèse font, en outre, brandir l’épouvantail que peut représenter le sommet de Washington pour Joseph Kabila attendu au tournant par des puissants lobbies politiques et financiers américains sous couvert de la diaspora congolaise. À tout prendre, le refus éventuel de Joseph Kabila de se rendre à Washington pourrait avoir des lourdes conséquences sur le régime, avertissent les analystes qui lui conseillent de ne pas suivre cette voie. En attendant que l’intéressé ne se prononce, les spéculations vont bon train dans la ville haute à quelques heures du coup d’envoi du sommet.
Pour rappel, les leaders africains attendus à ce sommet auront l’occasion de discuter avec Barack Obama, les membres de son cabinet, du Congrès américain et de la société civile américaine, des priorités communes afin de trouver des idées concrètes pour approfondir le partenariat entre l’Afrique et les États-Unis. L’objectif est de débattre des voies et moyens de propulser le progrès dans les domaines-clés pour l’avenir du continent africain, tels que le commerce et l’investissement, le développement durable inclusif, la paix et la sécurité et l’avenir de la prochaine génération de l’Afrique.