En République Démocratique du Congo, la cérémonie de prestation de serment des nouveaux Hauts magistrats a eu lieu ce mardi 4 août 2020 à Kinshasa devant le président Félix-Antoine Tshisekedi.
Ce même exercice devra se poursuivre en septembre prochain en présence de deux chambres du parlement réunies en congrès, pour les juges nommés à la Cour Constitutionnelle.
Des invitations ont été envoyées, mais apparemment dans la salle les cadres du Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila n’ont pas été visibles . Le premier ministre Sylvestre Ilunga et les deux présidents du parlement sont parmi les absents de la cérémonie.
Un cadre de cette famille politique et membre du gouvernement, affirme ne pas avoir reçu l’invitation pour cette prestation de serment.
Il affirme avoir fait des démarches pour être dans la salle : « On nous a fait comprendre que nous étions indésirable vu nos récentes cérémonies hostiles de ses ordonnances nommant dans l’armée et magistrature », explique-t-il sous l’anonymat.
Un proche de l’ex gouverneur du Kasaï Oriental Ngoyi Kasanji, parle d’« attaques personnelles dont fait l’objet leur député à longueur de journée sur les réseaux sociaux », une hostilité qu’il décrit et met au compte de la plateforme Cap pour le changement (Cach) qui n’apprécie pas les critiques sur la gestion calimiteuse de l’État et surtout les récentes prises positions du FCC liées au contresing de ces actes du Chef de l’État par le vice-premier ministre de l’intérieur.
Les arguments vite balayés par la ceinture présidentielle du protocole, qui affirme disponibilisee toutes les invitations .
« Si le premier ministre n’était pas invité comment a t-il délégué le vice-premier ministre Gilbert Kankonde ? Jeanine Mabunda aussi ? Or ils ne sont pas en voyage » s’étonne un membre du protocole sous l’anonymat.
Après la déclaration du premier ministre, Sylvestre Ilunkamba au sujet des ordonnances contresignées par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Gilbert Kankonde, c’etait le tour du Front commun pour le Congo (FCC) de réagir sans tarder. La famille politique de Joseph Kabila a relèvé l’inconstitutionnalité des ordonnances sur la nouvelle mise en place au sein de la magistrature et de l’armée.
Il note aussi que ces ordonnances tendent vers une « dérive dictatoriale » passible des « peines graves. »