C’est une sorte de saga perlée qui oppose le gouvernement provincial de Kinshasa et la Régie des voies aériennes (RVA) au sujet de la nouvelle taxe instituée sur le voyage par avion. Se référant aux textes réglementaires, l’autorité urbaine a eu recours à cette nouvelle taxe pour enrichir son trésor devant faire face à de nombreuses rubriques de construction ou reconstruction de la capitale congolaise. C’est ainsi que la ville perçoit un forfait de 5 dollars américains auprès de tout passager des vols nationaux et internationaux. Cette taxe a été m^^eme jugée de trop par maintes langues qui dénoncent la constipation des opérateurs économiques et des citoyens en proie à la multiplicité des taxes depuis la deuxième République.
Au moment où la polémique enfle au sujet du nouvel acte générateur, la RVA se signale dans un tout autre angle : l’entreprise de gestion des aéroports de la RDC réclame sa part dans la cagnote générées par la nouvelle taxe. Selon son Administrateur-directeur général, les recettes générées par la taxe statistique d’embarquement sur les vols dans les aéroports de la capitale doivent servir au secteur du transport aérien. M. Abdallah Bilenge puise sa réclamation dans les textes réglementaires de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) auxquels est assujeti le pays et qui recommandent une contrepartie des recettes générées au profit du transport aérien.
» Instituer une taxe c’est bon mais la République démocratique du Congo est signataire des accords de la convention de Chicago qui a créé l’OACI. Le gouvernement congolais applique la réglementation internationale qui est au dessus de la réglementation nationale. Elle dit que toute somme perçue dans le transport aérien doit avoir une contrepartie ou être utilisée dans le secteur « , a souligné Abdallah Bilenge.
Des personnalités contactées à ce sujet accusent la RVA de gourmanise ; elles rappellent que la régie gère depuis 2009, les recettes de la taxe de développement des infrastructures aéroportuaires (IDEF) de 10 dollars américains pour les vols domestiques et 50 dollars américains pour les vols internationaux. Pourquoi doit-elle exiger la gestion d’une partie des recettes de la nouvelle taxe, s’interroge-t-on.