Un ténor des églises de réveil de la RDC fustige dans la déclaration des Evêques catholiques l’instrumentalisation de la foi à des fins politiques

Réagissant avec force à la déclaration des Evêques catholiques ayant décidé de battre campagne contre la révision constitutionnelle le n° 1 du Regroupement des églises de réveil du Congo, en la personne du Pasteur Antoine Bishamba, dénonce ce qu’il considère comme de l’instrumentalisation de la foi chrétienne à des fins politiques.

Le message des Evêques Catholiques produit depuis Rome ne cesse d’enregistrer des réactions en sens divers. La dernière en date est celle du Regroupement des Eglises de Réveil du Congo que dirige le Révérend Pasteur Antoine Bishamba, autrement appelé l’Homme de force contre force. Le Représentant Légal de la congrégation MIRECO qui engage le RERC a, sans tergiverser, rappelé la mission de l’Eglise qui, pense-t-il, est celle de prêcher la paix et non le contraire. Il l’a dit au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, le samedi 27 septembre dernier, en son cabinet de travail. Bishamba Kijana a, par ailleurs, dénoncé l’instrumentalisation de la foi à des fins politiques.

Il invite donc les Evêques catholiques à suivre l’esprit et la lettre du Pape François qui interdit toute ingérence dans les affaires politiques. A Joseph Kabila, le Président du RERC l’invite à respecter le calendrier tel que présenté par la CENI et à  garantir une élection libre, démocratique et transparente, dans un climat apaisé. S’adressant au peuple congolais, Antoine Bishamba l’exhorte à  ne pas être dupe. ‘’Il doit savoir situer  ses intérêts et dissocier la boulimie et la volonté de servir. Il doit se prendre en charge tout en sauvegardant les acquis. Il ne doit pas trahir le Congo, ni son chef que Dieu dans sa souveraineté a établie pour le conduire à des jours meilleurs.

L’Archevêque Antoine BISHAMBA KIJANA, Président du Regroupement des Eglises de Réveil du Congo (RERC), Représentant Légal de la congrégation MIRECO et Président de la Fondation «FORCE CONTRE FORCE» a réuni la Presse en son cabinet de travail,  le samedi 27 septembre 2014. Au menu, les activités du Regroupement, de MIRECO ainsi que les questions qui intéressent la vie de la Nation Congolaise.

Abordant des sujets qui intéressent la vie de la nation, Antoine Bishamba s’est interrogé sur la lettre pastorale de la Cenco. Est-elle une homélie ou un agenda caché ? Ici, il ne s’est pas empêché de dénoncer ce qu’il qualifie  ‘‘d’instrumentalisation de la foi à des fins politiques’’ par les Evêques Catholiques membres  de la CENCO.

Le Patron des Eglises de Réveil se dit surpris de voir les Evêques, qui sont appelés à prêcher la paix, s’ingérer dans les affaires politiques. Il attaque,  pour ce faire,  la lettre des Evêques aux fidèles catholiques, aux hommes et femmes de bonne volonté de la RDC écrite le 14 septembre 2014, spécialement en son point 8. Lequel stipule qu’: «Au regard de cet enjeu de taille, la CENCO demande à tous les curés et catéchistes de lire à l’intention des fidèles, son message «Protégeons notre Nation» et de sensibiliser les chrétiens dans les CEVB, les Mouvements d’Action catholique, et les groupes à charisme propre contre la révision de la constitution».

Sans hésitation, le leader du RERC a qualifié cette façon de faire d’incompréhensible, voire d’inacceptable car, vocifère-t-il, cette approche est comparable aux méthodes utilisées par les jihadistes  de l’Etat Islamique lors des recrutements des combattants dans les mosquées. Devant un parterre de chevaliers de la plume, Antoine BISHAMBA a rappelé certaines vérités qui, soutient-il, au regard du temps, pourraient être oubliées.

Pour lui, les Kabila et la révolution du 17 mai 1997 ont mis un terme au cirque pendant la longue période de transition des années 90. Et selon lui, l’Archevêque de Kisangani, Son Eminence Laurent MONSENGWO était la personne phare de ce cirque national qui n’avait que trop duré. Ce dernier, qui était confirmé à la tête du Haut-Conseil de la République, Parlement de Transition «HCR-PT» aurait été, selon l’analyse du leader du MIRECO, à deux pas du pouvoir suprême. Car, aux termes de la Constitution de la transition, l’intérim du Président de la République était dévolu au Président du HCR-PT,  en cas de vacances.

Et de rappeler que l’opinion se souviendra que Mobutu était très méfiant vis-à-vis du prélat. Bishamba soutient que certains observateurs politiques attribuent à Laurent MONSENGWO une donne politique : « la troisième voie, faite d’adhésion contre nature». Reliant les faits, il s’est exprimé en ces termes : ‘’Voilà peut-être pourquoi lors des dernières élections, il a accompli l’un de sept sacrements «la pénitence» en se faisant suivre d’une caméra dans l’isoloir pour montrer à l’opinion comment il coche dans la case de son candidat N°11, Etienne TSHISEKEDI’’.

De ce qui précède, l’Archevêque de MIRECO  regrette  de voir le pays sombrer dans l’intolérance extrême qui, de plus en plus, se manifeste dans les relations entre les Evêques catholiques et le Président Joseph KABILA. Il estime que le bras de fer est engagé entre le clergé et Joseph Kabila. ‘’Un véritable sentiment de haine qui se manifeste au lieu de l’amour.  Pourquoi les Evêques catholiques ne peuvent-ils pas vivre l’un des  plus grands  commandements : « l’amour » ? La bible nous dit dans la première épître de l’apôtre Paul aux corinthiens, chapitre 13 aux versets 4 et 5 que l’amour est patiente, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne soupçonne point le mal’’, a-t-il prêché. Il juge inconsidéré, l’acharnement des princes de l’Eglise contre Joseph KABILA, en qualifiant la lettre pastorale des Evêques d’un pamphlet qui attise une chamaillerie partisane. ‘’Les fidèles catholiques ne sont plus dupes. Ils sont suffisamment matures pour comprendre où se situent leurs intérêts’’, pense-t-il.

Le Président de RERC fait un parallélisme ou,  mieux,  une métaphore, fruits de ses observations entre les Evêques catholiques et les jihadistes de l’Etat islamique. ‘’Les deux utilisent curieusement  les mêmes méthodes. Les jihadistes  de l’Etat islamique, afin de véhiculer leur idéologie, utilisent trois choses : la foi, les mosquées et les violences. Tandis que les Evêques catholiques,  jusque-là,  utilisent deux choses : la foi, les paroisses et CEVB. Quant à la violence, leur subversion n’a pas encore atteint la phase de maturation voulue pour basculer dans la violence.

A en croire leur schéma, les Evêques n’hésiteraient pas à instrumentaliser les enfants des Laïcs étant donné qu’eux-mêmes n’ont pas d’enfants, ils ne perdent rien, il n’y aura aucun deuil dans les archevêchés’’, argue-t-il. Sans aller par le dos de la cuillère, l’Archevêque Antoine BISHAMBA KIJANA regrette le fait que les évêques catholiques refusent de suivre l’esprit et la lettre du Pape François qui interdit toute ingérence dans les affaires politiques.

L’émergence, un slogan ou une réalité ?

Lors de cette conférence, le Représentant Légal de la Congrégation MIRECO fait une analyse sur l’émergence qu’il considère comme une réalité. Il remarque que sur terrain, les donnes ont beaucoup évolué en RDC, en affirmant que le pays va mieux qu’à l’époque où Laurent MONSENGWO était président du HCR-PT. La RDC est désormais debout !  Pour preuve, il a fait aussi allusion à l’épidémie d’Ebola qui est actuellement maîtrisée par les experts congolais. « Le gouvernement que dirige Augustin MATATA PONYO, sous le leadership du Chef de l’Etat fait reculer la pauvreté, avec un taux d’inflation qui avoisine Zéro % et le taux de croissance parmi les meilleurs en Afrique. Des programmes et projets ambitieux sont en exécution. Le Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo en est l’exemple », a-t-il loué.

S’adressant au peuple congolais, Antoine Bishamba l’exhorte à  ne pas être dupe. « Il doit savoir situer  ses intérêts et dissocier  la boulimie et la volonté de servir. Il doit se prendre en charge tout en sauvegardant les acquis. Il ne doit pas trahir le Congo,  ni son Chef que Dieu,  dans sa souveraineté,  a établi  pour le conduire à des jours meilleurs », a-t-il lancé. Aux Evêques, Bishamba les exhorte à mettre en pratique le message du Pape François. ‘’Ils doivent se focaliser, si besoin il y a, aux sacrifices suprêmes pour le salut des brebis’’, soutient-il.

A Joseph Kabila, le Président du RERC l’invite à respecter le calendrier tel que présenté par la CENI et à  garantir une élection libre, démocratique et transparente, dans un climat apaisé. Entouré de son Directeur de Cabinet et de  ses conseillers spéciaux Chargés des questions Spirituelles & Vie de l’Eglise et Chargé des questions Diplomatiques et Stratégiques, l’Archevêque des Eglises de Réveil du Congo  a, dans un premier temps,  félicité le comité spirituel du RERC,  pour avoir placé un regard admirable sur le Prophète KALA KALA FIDELE, qu’il a nommé en date du 24 septembre 2014 par la décision N°005/CAB-PRES/RERC/2014 aux postes du Président Provincial du RERC et Evêque de la Mission Evangélique de la ville Province de Kinshasa.

Via La Prospérité

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