À Pweto, territoire du Haut-Katanga, l’école primaire Mutabi demeure dans un état inquiétant. Les installations sanitaires sont souvent bouchées, impactant ainsi la santé des élèves. Un sujet de Jacques Kapya et Michel Olela.
Avec 44 ans d’expérience, le chef de l’établissement scolaire de l’école primaire Mutabi, M. Kambala, partage les nombreux défis auxquels fait face son institution.
Construite en 1952, cette école ne dispose que de 12 salles de classe, un nombre largement insuffisant pour un encadrement adéquat des élèves, qui sont souvent regroupés dans des conditions peu propices à l’apprentissage.
La gestion des élèves suscite de vives préoccupations. « Nous avons un besoin urgent de plus de salles de classe pour accueillir tous les enfants du village », déclare M. Kambala. En outre, la question de la rémunération des enseignants reste un sujet de discorde. Les retards de paiement et les salaires insuffisants découragent les enseignants et nuisent à la qualité de l’enseignement.
Les frais de fonctionnement, quant à eux, pèsent lourdement sur les familles. Les parents, déjà confrontés à des difficultés économiques, peinent à payer les cotisations demandées. Cela limite encore plus l’accès à une éducation de qualité pour les enfants.
Il est crucial de rappeler que l’école primaire Mutabi a été un refuge pour des milliers de déplacés, fuyant l’invasion des miliciens dans cette partie du Haut-Katanga. Ce afflux massif d’élèves a mis à rude épreuve les infrastructures déjà précaires. « Nous avons accueilli des familles en détresse, mais cela a aggravé les problèmes sanitaires », souligne M. Kambala. Les installations sanitaires sont souvent bouchées, entraînant des risques pour la santé des élèves.
Malgré ces difficultés, des efforts sont entrepris pour améliorer les conditions d’apprentissage. Des travaux de réhabilitation des infrastructures ont été amorcés, grâce à l’aide de partenaires locaux. Cependant, ces initiatives restent insuffisantes face à l’ampleur des besoins.
Les habitants de Pweto et les autorités locales doivent se mobiliser pour trouver des solutions durables. La santé et l’éducation des enfants de Mutabi dépendent d’un engagement collectif, afin de garantir un avenir meilleur pour cette jeunesse en quête de savoir.
La Rédaction/Jacques KAPYA.
