Tournée de Fatshi dans le grand Kasaï: L’UDPS en voie d’exploser !

Fatshi

Devant les échéances fatidiques sous orbite, Félix Tshisekedi se serait résolu d’affronter l’arrière-pays afin de reconquérir l’adhésion de ces électeurs non négligeables. Une offensive de charme lancée trois ans après son accession au pouvoir, et moins de deux ans avant les prochaines joutes électorales. Sous cet angle justement, ce périple emprunte les couleurs d’une campagne électorale perlée intervenue avant terme. En effet, plus qu’une simple tournée d’inspection des chantiers ouverts dans le cadre du programme « tshilejelu », les interventions oratoires du chef de l’Etat tendent à rassurer une population meurtrie par l’absence d’actions sur toute la ligne.

L’avantage ici est que le procès est dressé par la population elle-même, se recrutant à majorité parmi les membres de l’UDPS. Au fait, la base a dénoncé sur le toit ce que d’aucuns ont toujours dit au sujet de l’entourage immédiat du Président Félix Tshisekedi. Au pays comme hors des frontières nationales, il se dégage un consensus sur l’incapacité ou le manque de volonté du pré-carré du chef de l’Etat à œuvrer pour la matérialisation du son projet de société.

Prêchant le « ôte-toi de là que je m’y mette », ces proches collaborateurs puisent dans la formule usitée par leurs prédécesseurs. Parfois, à l’excès. Si bien que les trois premières années de Félix Tshisekedi traduisent un fiasco cinglant, comme l’assume l’échec sur toute la ligne de « tshilejelu ». Il ne pouvait en être autrement, soutiennent des partisans de l’UDPS qui s’en prennent à ces cadres, sans conscience ni expérience requise, mus par le seul souci de se forger une fortune indue à la vitesse du son.

Evidemment Félix Tshisekedi a bien assimilé la leçon avant de promettre la sanction aux artisans de son « échec » pour les trois premières années. Ici se cristallise l’espoir de tous de voir le chef de l’Etat imprimer une nouvelle cadence à son action et au développement du pays. Sans la réalisation de cette promesse, qui impose un chamboulement de tout son cabinet, 2023 risque de noircir l’aura de Félix Tshisekedi. Les combattants de l’UDPS ne font plus mystère de leur divorce d’avec le chef, en raison du bon plat servi à ces membres de la diaspora, par ailleurs arrogants et sans considération pour le président de la République.

L’avenir de Félix Tshisekedi se joue effectivement sur le fond des nouvelles mesures (voulues draconiennes par tous) afin de lancer un nouveau signal en direction du souverain primaire. Dans la réalité de la gestion, la politique prend le dessus sur le droit ; l’argument du respect de la séparation de pouvoirs sonne comme un alibi dans un pays où la culture attribue au chef de l’Etat les pleins pouvoirs. Au fait, les expériences malheureuses de « voleurs » condamnés mais élargis l’instant d’un matin sème le doute dans l’action judiciaire. Si bien que la promesse de traduire les saboteurs de « tshilejelu » en justice n’emporte point l’adhésion de la masse. Pour bien convaincre, le chef devrait agiter le poing en prenant des sanctions efficaces et exemplaires devant servir de pédagogie à l’ensemble de la population.

Plus que toutes les autres couches de la population, ce sont les membres de l’UDPS qui tiennent le chef de l’Etat à l’œil. Si les promesses de Fatshi traînent les pas ou s’éclipsent, le parti, déjà victime de plusieurs schismes, explosera, amenuisant les chances de l’UDPS de conserver l’impérium. Les cadres en ont bien conscience que des tiraillements sont fréquents entre les bradeurs et ceux qui tiennent à réussir le mandat et conquérir valablement un nouveau. Même des parents biologiques du chef de l’Etat se seraient mêlés de l’affaire afin de sauver l’aura de Félix Tshisekedi.

LR