Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 novembre 2024, la situation sécuritaire dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, a pris un tournant dramatique avec l’enregistrement de trois décès suite à des incidents violents.

Selon la société civile locale, un habitant, un policier et un bandit armé ont perdu la vie au cours de divers cambriolages et incursions de groupes armés dans plusieurs villages. Le climat d’insécurité a plongé la population dans une nuit d’angoisse, alors que de nombreux habitants ont été contraints de fuir ou de se barricader chez eux face aux attaques répétées.

Les incidents se sont principalement concentrés dans le village de Bugamba et dans le site de déplacés de Rusayu 1er, où un policier a été tué alors qu’il tentait d’intervenir contre des bandits armés. Au moins 17 habitations de déplacés ont été pillées, et des biens personnels, y compris de l’argent, ont été volés. La société civile déplore particulièrement que les victimes soient des populations déjà fragilisées, qui tentent de survivre grâce à de petites activités commerciales financées par des crédits d’associations locales. Cette nouvelle vague de violences alarme les autorités locales, qui dénoncent la dégradation continue de la situation sécuritaire dans cette zone à forte concentration de déplacés.

Le bilan tragique s’est alourdi avec la mort d’un bandit, tué par une patrouille de sécurité, et la blessure d’un militaire des FARDC, atteint par balle lors d’une intervention pour stopper un cambriolage à Karubamba, dans le village de Kiziba 1. La présence de groupes armés dans cette région, notamment de bandits et de membres des ADF (Allied Democratic Forces), reste une menace constante. La société civile appelle à une intensification des mesures de sécurité, tandis que les autorités militaires et policières poursuivent leurs efforts pour rétablir l’ordre et protéger les civils dans ce contexte particulièrement instable.

La Rédaction.