Le collectif des femmes de la Tshopo a organisé mercredi 1 juin à Kisangani, un sit-in devant la résidence du gouverneur de province, Jean Ilongo, pour protester contre l’absence de femmes dans le gouvernement provincial publié y a 48 heures.
Les femmes arboraient des calicots où l’on pouvait lire: « Non à l’exclusion des femmes dans les instances de prise de décisions dans la Province de la Tshopo. »
Charlie Andiru, présidente honoraire du collectif des femmes de la Tshopo, a indiqué que cette manifestation avait pour objectif non seulement de dénoncer le non-respect de la parité mais surtout d’exiger la modification de la composition de l’équipe gouvernementale de la Tshopo en tenant compte des dispositions légales relatives à la parité.
«C’est comme si les femmes n’existent pas dans ce pays, dans cette province. Or, nous savons que les femmes ont des compétences voulues. Et elles ont étudié comme les hommes », a-t-elle déclaré.
Elle a accusé le gouverneur d’avoir violé la constitution du pays, qui institue le principe de la parité homme-femme.
«Ça, ça nous dérange. C’est anormal ! Nous nous voulons que les femmes soient représentées à toutes les instances de prise des décisions, y compris le gouvernement provincial. Il n’y a pas de compensation à faire !», a affirmé Charlie Andiru.
Mais, le gouverneur Ilongo Tokole saisi par les protestations de femmes après la publication de son gouvernement, a promis de leur octroyer quatre postes dans quelques structures provinciales.
«S’il veut nommer [les femmes], nous sommes d’accord, mais nous réclamons d’abord [des postes] au sein du gouvernement provincial. Nous voulons que ça s’étendent à tous les niveaux», a réagi Charlie Andiru.
Via R.O.