UDPS – CENCO : le déluge !

UDPS

Le plus simplement du monde on affirmerait que plus rien ne va entre l’église catholique et le pouvoir UDPS. Le grain de sable le plus loufoque se cristallise dans l’entérinement au niveau de l’Assemblée nationale, de la candidature de Denis Kadima, devenu aujourd’hui président du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Plus besoin de revenir sur la position de l’église catholique, représentée par la CENCO, opposée jusqu’à ce jour à cette personnalité accusée d’exhaler l’UDPS.

Position ayant coïncidé avec plusieurs attaques contre les paroisses catholiques dans plusieurs agglomérations du pays, mais avec une forte fréquence dans le Kasaï-Oriental. Et la plus ostentatoire aura été l’attaque contre la résidence du cardinal Fridolin Ambongo dans la ville de Kinshasa. Au point que le prélat catholique a affirmé, lors de son passage en Europe, ne plus se sentir en sécurité dans la capitale congolaise. Evidemment sans changer de position car l’archevêque de Kinshasa a continué à tirer à boulet rouge sur le choix de Denis Kadima. Sans retenue, le cardinal Fridolin Ambongo a affirmé que la circonstance de l’investiture de Denis Kadima « a été pour moi un moment de grande tristesse ».

Tout en repoussant d’éventuelles menaces made UDPS contre le prélat catholique, le parti présidentiel, par le truchement de son secrétaire général, accuse Fridolin Ambongo d’avoir abandonné les brebis de l’Eternel pour plonger dans la politique. Sans en détenir les statistiques fiables, Augustin Kabuya soutient que « 90% des membres du parti sont des fidèles catholiques. Rien qu’à ce titre, l’UDPS ne peut nullement s’en prendre à l’église ». Avant de poursuivre : « l’église catholique n’est pas en danger. Elle na nullement commencé en RDC avec Ambongo ni N’shole. Ambongo n’a jamais été inquiété dans le cadre de son travail ecclésiastique. C’est au contraire lui qui a abandonné l’église pour nous rejoindre dans la politique et semer la confusion au sein de l’opinion publique ».

En dépit de la « victoire » remportée sur ce terrain, le pouvoir est loin de mettre chaos l’église catholique qui dispose de plusieurs tours dans ses manches. Tel ce secteur de l’enseignement où toutes les élucubrations du gouvernement sont mises en échec par les enseignants qui poursuivent la grève. A moins de procéder à d’importantes concessions, l’ombre d’une année blanche plane fiévreusement sur l’enseignement primaire du pays.

Alors que ce chapitre n’est pas clos, les infirmiers des hôpitaux et centres médicaux sous tutelle de l’église catholique ont déclenché une grève depuis ce mardi 9 novembre 2021. Il en est le cas notamment de l’hôpital Saint Joseph de Limete à Kinshasa. Reste à apprécier la capacité réelle de résistance du gouvernement face à ce déploiement de force par une partenaire autrement pesant sur la balance.

Quoi qu’il en soit, le duel est bien engagé entre les deux parties. La seule issue reste la médiation, menée par le président de la République du Congo, selon plusieurs sources. Autrement, dans le contexte actuel, le gouvernement dispose de peu de marge de manœuvre. A l’ingrédient politique se conjuguent la persistance de la crise multiforme qui frappe la population, le désespoir qu’assument les ratés dans la promesse de déboulonnement des antivaleurs ayant prévalu lors du régime précédent.

Les jours à venir détermineront si le gouvernement ne se retrouvera pas seul face à toutes les autres forces politiques et sociales du pays !

LR