UDPS/Tshisekedi : Vers un retour à la politique de la chaise vide tout en étant sommet de l’État ?

la politique de la chaise vide

Le parti présidentiel juge inopportun de désigner un autre député national sur sa liste, en remplacement de JM KABUND au poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale.Dans une déclaration politique signée par son secrétaire général, Augustin Kabuya, jeudi 28 mai 2020, elle prévient que tout député national élu sur sa liste, qui violerait cette résolution sera considéré comme ayant délibérément quitté le parti et de ce fait sera sanctionné conformément aux dispositions pertinentes de la constitution de la RDC et des statuts et règlement intérieur du Parti.

En levant cette option, constatent plusieurs analystes, l’Udps actionne sa politique de la chaise vide. Cette décision a suscité des réactions dans la classe politique congolaise. D’après le Prof André Mbata, élu de Dimbelenge dans la province du Kasaï central sur la liste UDPS/Tshisekedi, le poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale est réservé à l’Udps, pas à un quelconque individu qui se prendrait pour un homme providentiel.

« Nous devons continuer à enseigner la Constitution, les statuts et le Règlement intérieur de nos partis politiques. La Constitution interdit tout mandat impératif »a-t-il fait remarquer dans une mise au point parvenue à la rédaction de CONGOPOLITIS.NET.

Aussi, a-t-il rappelé, »les Statuts et le Règlement intérieur de l’Udps n’autorisent pas un président ad intérim ou un secrétaire général titulaire nommé par lui-même (le Président ai), en violation des Statuts et du reste inconnu du ministère de l’Intérieur de donner des injonctions, de sanctionner et de décider en lieu et place des députés nationaux ».

Dans la même optique, André Mbata se veut formel. « En harmonie avec notre Président de la république, Félix Tshisekedi, les députés nationaux de l’Udps présenteront l’un des leurs pour occuper le poste vacant de 1er vice-président de l’Assemblée nationale », ajoute-t-il. Tout en rassurant que les députés nationaux de l’Udps restent fidèles au parti et au Président de la république.

« Les députés nationaux ne peuvent en aucun cas obtempérer aux putschistes, notamment après la reconnaissance de la Convention démocratique du parti (CDP) et la confirmation, par le ministère de l’Intérieur, de sa position selon laquelle en attendant le Congrès, seul le Directoire est en droit de diriger et d’engager l’Udps, conformément à l’article 26 de ses Statuts »a-t-il conclu.

« L’UDPS doit éviter de donner un exemple qui fragilise les institutions.
Cela étonne plus d’un » conseille le politologue Lumeya Kitoko Alain. « Il est temps de se montrer à la hauteur du fair-play qu’on exigeait des autres. Sinon, ce serait un début de rébellion contre les institutions. Fatshi n’a pas besoin de ce genre de comportement »a-t-il interpellé.

Trente-Sept ans de lutte pour accéder au pouvoir se seraient-elles transformées en guerres fratricides au sommet ? »Il est plus facile de gérer dans la rue que dans les hauteurs de la République »affirme une fois de plus le politologue Lumeya Kitoko Alain.

Le FCC, connu pour sa maturité politique suit probablement de près ce qui se passe chez son partenaire, insiste l’analyste. Ce dernier estime qu’au lieu de faire du chantage en refusant de présenter un autre candidat au poste de premier Vice-Président de l’Assemblée nationale, l’UDPS doit aller au bout de sa logique en se retirant de la coalition et laisser le front commun pour le Congo de Joseph Kabila Kabange majoritaire au Parlement de former seul son gouvernement mais aussi gérer la répartition des mandataires dans les Entreprises Publiques.

Entre temps, soulignent plusieurs observateurs, l’UNC de Vital Kamerhe, l’autre formation du Cap pour le Changement, pourrait tirer bénéfice de cette situation. Car dit-on, la nature a horreur du vide.

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mediacongo

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