Vano Kiboko, ex-député national et président de l’association socioculturelle «Lwanzo Lwa Mikuba» a été transféré mardi 27 janvier à la prison militaire de Ndolo.
Une source au sein du ministère de la Justice ayant requis l’anonymat a indiqué à l’AFP que Vano Kiboko, condamné à trois ans de prison en septembre 2015, est accusé par les autorités de la RDC d’entretenir un « groupe subversif » dans son lieu de détention à la prison de Makala.
Le transfert de M. Kiboko n’est pas justifié, à confié mercredi à Radio Okapi, René Lumuna, le président de Lwanzo Lwa Mikuba antenne de Kolwezi (Lualaba).
«On dit qu’il organisait des prières dans la prison et voulait entretenir un mouvement subversif au niveau de la prison. Alors les membres de la communauté se posent la question de savoir si dans ce pays prier devient un tabou. Nous, nous ne comprenons pas cet acharnement autour de l’individu Vano qui est le président de notre communauté » s’indigne M. Lumuna.
Veno Kiboko, député national entre de 2006 et 2011, s’était opposé à une révision de la Constitution et a été incarcéré à la prison de Makala, pour incitation à la haine tribale.
Pour le président de Lwazo lwa Mikuba à Kolwezi, Vano Kiboko n’étant pas militaire, doit plutôt purger sa peine à la prison de Makala.
«Mais aujourd’hui, les membres n’arrivent pas à bien interpréter son transfert au niveau de la prison de Ndolo. Personne n’ignore dans ce pays que dans cette prison, les conditions carcérales ne sont pas bonnes. Elle est réputée dans les tortures, les abus, les violations des droits de l’homme. Sa santé vraiment, n’est pas bonne. Ce qui est plus grave, Vano Kalembe Kiboko est un acteur politique, il n’est pas un militaire, mais pourquoi on veut le transférer là-bas» s’interroge-il.
Lwanzo Lwa Mikuba est une association socioculturelle qui regroupe les peuples Sange originaires du Katanga méridional.
Via R.O.