Plus d’une semaine après l’attaque des miliciens Bakata Katanga au village Kaputula à une cinquantaine de kilomètres sur l’axe routier Lubumbashi- Kasenga, la plupart des paysans n’ont toujours pas regagné leur village. C’est ce qu’a constaté une délégation de la Monusco / Lubumbashi qui s’est rendue sur place lundi 19 mai. Les rares personnes rencontrées dans ce village affirment qu’elles manquent de tout, car leurs biens ont été pillés par ces Maï-Maï lors de cette incursion.
Les traces de l’attaque des miliciens sont encore visibles dans le village. Des maisons ont été brûlées, des boutiques pillées et des biens emportés par les assaillants. Certains habitants trouvés sur place indiquent mêmeavoir perdu de l’argent.
En outre, des champs des maïs des habitants ont été systématiquement pillés, selon le chef du village.
La crainte des habitants de voir encore ressurgir les Bakata Katanga est encore visible. La plupart de ceux qui avait fui n’ont pas encore regagné le village et certains ont carrément décidé de quitter définitivement Kaputula.
Des militaires des FARDC bien armés ont été déployés dans le village et ses environs pour sécuriser le secteur.
Le vendredi 9 mai dernier, une cinquantaine des Maï-Maï Bakata Katanga avaient attaqué le village Kaputula et se s’étaient affrontés violement aux FARDC. Un militaire et deux miliciens avaient été tués. Deux femmes habitant ce village sont également mortes au cours de ces combats.
Les assaillants avaient pillé le village avant de s’enfuir. D’autres avaient été capturés par l’armée régulière.