Les autorités sud-africaines qui avaient démantelé sur leur territoire depuis février 2013 un réseau de vingt comploteurs RD-congolais de l’assassinat du président Joseph Kabila ont déféré ces suspects devant un tribunal de Pretoria qui a ouvert lundi le procès dans ce dossier dont la cause s’est vu renvoyée à la huitaine.
Depuis le dimanche 10 février 2013, les autorités policières sud-africaines avaient mis la main sur un groupe de 20 rebelles congolais. Ils avaient fomenté un coup d’État contre le président Joseph Kabila et avaient promis la mort à plusieurs autres personnalités de la Rdc. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que ce procès qui a démarré hier lundi, a été renvoyé au lundi 28 juillet devant le tribunal de Pretoria. Il y a un temps pour toutes choses. Un temps pour comploter, un temps pour être jugé. C’est dans cette optique que l’on devra circonscrire le jugement, tant attendu, qui s’est ouvert hier à Pretoria, en Afrique du Sud.
Ce procès de vingt Congolais accusés de complot visant à assassiner leur président Joseph Kabila Kabange devra de prime abord interpeller tous ceux qui voudraient voir la RDC couler. Si c’était à Kinshasa qu’il se tenait, certains états-majors politiques auraient crié à l’injustice, à la lenteur judiciaire,…
Liberté sous caution refusée
Selon l’accusation, qui s’est opposée en 2013 à leur remise en liberté sous caution estimant que les accusés représentaient une menace pour l’Afrique du Sud et pour la République démocratique du Congo (RDC), une liste de personnes à abattre a été retrouvée dans l’ordinateur de l’un d’eux, notamment M. Etienne Kabila.
Après identification, ils sont tous âgés de 25 à 49 ans ; et si la loi s’applique dans toute sa rigueur, ils risquent plusieurs années de réclusion pour complot en vue d’assassinat. Outre le Président de la République Joseph Kabila, d’autres dirigeants congolais étaient dans leur ligne de mire, selon l’accusation. Il s’agit notamment du chef de l’armée de l’air, le ministre de l’Intérieur ou encore le Gouverneur de la Banque centrale. « La plupart vivent en Afrique du Sud depuis plus d’une décennie, dont deux depuis 22 ans », a précisé à l’AFP Thesigan Pillay, l’avocat de quinze d’entre eux. Le procès est prévu pour durer six semaines, des défenseurs des droits de l’homme ayant indiqué à l’AFP qu’ils redoutaient qu’il ne soit pas vraiment équitable.
L’affaire renvoyée au 28 juillet 2014
Selon une dépêche de l’AFP, le procès de 20 congolais accusés d’avoir préparé un complot visant à assassiner le Président Joseph Kabila a été ajourné pour sept jours hier lundi par un tribunal de Pretoria, l’un des accusés ayant pris un nouvel avocat la semaine dernière. « L’avocate de l’accusé numéro 20 a seulement eu accès au dossier vendredi, donc elle a besoin d’une semaine pour préparer sa défense », a expliqué le procureur Torie Pretorius.
L’audience, indique la même agence, s’est déroulée dans un climat tendu, alors qu’une dizaine de policiers encadraient les accusés dans la salle. Au sein du public, une trentaine de ressortissants congolais ont manifesté leur soutien aux prévenus, en déployant notamment un drapeau de la Rdc à l’annonce du report du procès, avant d’entonner des chants anti-Kabila, à la sortie du tribunal. Le procès a également été repoussé à la demande de Thesigan Pillay, l’avocat de 14 des prévenus. Il a annoncé qu’il préparait un recours pour contester, dès la semaine prochaine, la légalité de l’enquête, et notamment de l’infiltration policière qui a mené à l’arrestation des comploteurs présumés.
Me Pillay a dénoncé lundi les mauvais traitements dont les accusés sont victimes en prison. « Plusieurs de mes clients ont affirmé avoir subi des abus physiques, psychologiques et verbaux de la part du personnel pénitentiaire », a affirmé l’avocat à l’AFP. Accusés de complot en vue d’assassinat, les 20 Congolais risquent plusieurs années de prison s’ils sont jugés coupables. L’audience doit reprendre lundi 28 juillet devant le tribunal de Pretoria.
Les Congolais attendent des sanctions exemplaires
On entend dire de certaines ONG des droits de l’homme que ce procès risque d’être inéquitable. On ignore sur quels faits se basent-elles pour affirmer une telle assertion. On sait que beaucoup d’entre elles ont des penchants partisans et ne basent leur jugement que sur des subjections qui sont du reste illogiques. Le procès se déroulant en terre sud-africaine, iront-elles encore à dire que c’est le gouvernement congolais qui donne des injonctions à la justice sud-africaine quand les inculpés seront sanctionnés ?
C’est avec beaucoup d’intérêt que les Congolais attendent le verdict. Ils considèrent ce procès comme étant pédagogique dans la mesure où il servira de leçon à ceux qui mijoteraient à l’avenir de tels complots. Tous ces comploteurs potentiels cupides et avides de pouvoir doivent savoir que la République démocratique du Congo est en pleine reconstruction pour son développement optimal qui fera d’elle un pays émergeant à l’horizon 2030. Il y a eu assez de morts consécutifs aux guerres successives … place maintenant à la paix, préalable indispensable pour un développement en profondeur. Laissons la justice sud-africaine faire son travail dans la quiétude et soyons patients jusqu’au prononcé du verdict dans cette affaire.
L’historique des faits
Dans une dépêche datée du dimanche 10 février 2013, il y a de cela dix-sept mois, « les autorités policières sud-africaines affirmaient avoir épinglé le « meneur » d’un groupe de 19 (ou 20) rebelles congolais qui avaient fomenté un coup d’État contre le président Joseph Kabila’’. Les vingt hommes avaient été interpellés par les autorités sud-africaines en février 2013 grâce au travail d’un policier infiltré à leurs côtés pendant six mois. Celui-ci avait ainsi pu filmer de nombreuses rencontres et échanger des mails accréditant la thèse de la préparation d’un coup d’Etat, selon l’accusation.
Ces hommes, âgés de 25 à 49 ans, sont en détention provisoire depuis leur arrestation, il y a plus d’un an. Leur libération conditionnelle avait été refusée en mars 2013 après qu’une liste de personnalités congolaises à abattre eut été retrouvée dans l’ordinateur de l’un d’entre eux. Sur cette liste, Joseph Kabila et plusieurs dirigeants étaient en ligne de mire de ces hommes, présentés comme des rebelles de l’Union des nationalistes pour le renouveau (UNR) de la RDC.
Les policiers avaient refusé de dévoiler l’identité du suspect avant que celui-ci ne soit mis en accusation dans un tribunal de Pretoria, ce qui devrait avoir lieu cette semaine. L’individu a été arrêté la veille au Cap, avait alors indiqué le porte-parole du Service de police sud-africain, le capitaine Paul Ramaloko. Le suspect a été décrit par le policier comme le « meneur » du groupe rebelle présumé.
Selon toute vraisemblance, il s’agit d’un certain Étienne Kabila, que des procureurs ont identifié l’année précédente comme la tête dirigeante du groupe. Étienne Kabila soutient qu’il est le fils du président congolais assassiné Laurent-Désiré Kabila, ce que la famille Kabila dément tant il n’est nulle part répertorié en tant que tel. Des voix se sont levées de toutes parts, exigeant non seulement en vue d’un jugement exemplaire, mais aussi et surtout de la condamnation de ces Congolais tombés dans le filet de la police sud africaine, eux qui se croyaient encore à l’époque où le pouvoir pouvait ainsi s’arracher.
La déstructuration complète de l’Etat congolais est l’objectif suprême de toutes ces forces et groupes d’intérêts machiavéliques qui voudraient que la politique de l’imposture perdure en Rdc, ouvrant ainsi une éternelle brèche aussi bien au cycle infernal de guerres qu’à la balkanisation tant revendiquée par des ennemis du pays de Patrice Emery Lumumba.
Comme le rappelait Joseph Kabila dans son discours à la Nation le 30 juin dernier, la vigilance tous azimuts doit être de mise. Le plan machiavélique contre notre pays bat son plein. C’est ainsi que cette politique de la terre brûlée qu’appliquent si bien Kagame et Museveni doit être étouffée dans l’œuf. Les Congolais de toutes les convictions tant politiques, philosophiques que religieuses sont appelés à être vigilants pour dénicher des infiltrés-hypocrites qui sont légion dans les différentes structures du pays.
Via L’Avenir