Aucune autorité, aucune institution de la république n’a le pouvoir de violenter l’inviolabilité, la répétition vaut la peine », fulmine l’ancien président de l’Assemblée nationale après les éléments de la Police ont été appelés en renfort pour faire respecter la décision du Conseil d’État suspendant l’élection du premier vice-président de l’Assemblée nationale et interdisant les députés d’accéder au Palais du peuple, siège du Parlement Congolais. Il rappelle « l’inviolabilité du Palais du peuple qui héberge et le Sénat et l’Assemblée nationale. C’est inacceptable dans une république ».
Pour lui, « aucune autorité dans ce pays, le procureur près le conseil d’État n’a pas le pouvoir, parce que dans une plénière même de vote, il y a débat, il y a des motions qui interviennent ».
Assemblée nationale au dessus des lois?
« Toutes les institutions congolaises et tous les citoyens congolais doivent mutuellement respecter les prérogatives des unes et des autres notamment le fait que l’Assemblée nationale, en interne, prend des actes législatifs… et donc, le Conseil d’Etat n’est pas compétent en la matière ».
L’ancien speaker de la Chambre basse du Parlement estime par ailleurs que le conflit ouvert entre l’Assemblée nationale et le Conseil d’Etat, est « une question qui devait être réglé de manière républicaine, c’est-à-dire dans le respect des prérogatives de chaque institution et tous ceux qui sont au sommet (de ces institutions devraient avoir) une approche de régulation pour sauver l’essentiel qui est de respecter les prérogatives constitutionnelles de chaque institution ».
Aubin Minaku souhaite que « chaque structure intériorise suffisamment la constitution, le rôle de chaque institution ensuite, il faut qu’au sommet de chaque structure, que ceux qui dirigent puissent avoir suffisamment d’intégrité et de personnalité pour faire respecter la constitution ».