Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et membre de la dynamique de l’opposition, condamne la répression de la marche de l’opposition organisée jeudi 26 mai à Kinshasa. Dans une déclaration faite à Radio Okapi, il déplore des coups de gaz lacrymogènes et des balles tirées, selon lui, sur des manifestants par la police.
« On a convenu avec le gouverneur dans son bureau de l’itinéraire et voilà que le soir il va nous écrire à 19h30’ pour nous dire qu’il vient unilatéralement de changer l’itinéraire qu’il faille maintenant de prendre Huileries », a déploré Vital Kamerhe.
Il a indiqué que c’est cette mesure qui a désorienté les manifestants, obligeant quelques manifestants à prendre l’avenue 24 novembre.
« Nous avons fait en sorte que les gens qui marchent ne dérangent personne. On n’a pillé aucune boutique mais on a été surpris de voir que les officiers de la police qui sont censés nous garder nous ont lancé des gaz lacrymogènes et nous ont tiré des balles réelles et nous condamnons cela fermement », a décrié Vital Kamerhe qui a par ailleurs estimé que l’objectif de l’opposition a été atteint.
Pour sa part, le ministre provincial de l’Intérieur de la ville de Kinshasa, Emmanuel Akweti, indique que les opposants n’ont pas respecté l’itinéraire initialement prévu par les organisateurs et l’autorité urbaine.
«Le gouverneur de la ville de Kinshasa a autorisé la marche pacifique de l’opposition pour la journée d’aujourd’hui. Mais cette marche a été autorisée en tenant compte d’un certain nombre d’obligations, notamment l’itinéraire de la marche. Il se fait que la police s’est retrouvée avec deux groupes de marcheurs. Un qui a utilisé le tronçon qui n’était pas connu par la police et un deuxième groupe qui a suivi l’itinéraire tel que tracé par l’autorité urbaine. La police s’est retrouvée devant un groupe d’inconnus et elle les a dispersés», a expliqué M. Akweti.