Vital Kamerhe rejette le CNSA

Désigné par « contumace » l’un des 3 vice-présidents du Conseil national du suivi de l’accord (CNSA), Vital Kamerhe a repoussé cette couleuvre cuite à son a

Désigné par « contumace » l’un des 3 vice-présidents du Conseil national du suivi de l’accord (CNSA), Vital Kamerhe a repoussé cette couleuvre cuite à son absence. Avec empressement, le président de l’Union de la Nation congolaise (UNC) qualifie la mise en place de ce bureau de violation de l’Accord de la saint-Sylvestre. « Cette mise en place est une violation de l’accord de la Saint sylvestre qui veut que le bureau du CNSA soit mis en place par consensus entre composantes ayant pris part au dialogue de la CENCO et non par les délégués des composantes au CNSA. Or tel n’a pas été le cas. Il y a une énième violation de l’accord du 31 décembre 2016 que l’UNC et son président national ne peuvent cautionner», reprend un communiqué de son parti.
Sur son compte Twitter, le parti de l’élu de Bukavu explicite : « Il vous souviendra qu’en réponse à l’invitation lui lancée pour prendre part à une première réunion du CNSA, le président national de l’UNC, en sa qualité de chef de délégation de l’opposition politique au dialogue de la cité africaine, […] avait décliné cette dernière pour violation de l’accord de la Saint Sylvestre, qui veut que le Bureau du CNSA soit mis en place par consensus des personnalités ayant pris part au dialogue de la Cenco et non par les délégués des composantes au CNSA ». Vital Kamerhe estime même que cette mise en place vient plutôt accentuer la crise politique dont on voudrait plutôt voir reculer.
Aussi, le président de l’UNC se positionne-t-il dans les sillons des acteurs politiques et sociaux qui réclament l’organisation des élections prévues par l’Accord de la Cenco avant le 31 décembre 2017. A la suite de Kamerhe, le délégué du MLC (à désigner) risque de décliner l’offre d’une 3ème vice-présidence, vidant ainsi de son contenu le bureau dirigé par Olenghankoy. Ainsi toutes institutions en fonctionnement sous le parapluie du dialogue revêtiront le sceau d’illégitimité pour avoir scié l’accord qui devait servir de soubassement à leur mise en place.
Actions d’envergure
L’épreuve de force se poursuit donc allègrement jusqu’à l’échéance fatidique du 31 décembre où les biceps politico-sociaux seront déployés par les uns et les autres. Même sans cohésion, les opposants concordent sur un fait : l’organisation des élections au plus tard la fin de l’année, credo que vient de rappeler le Rassop et le Rassemblement à l’issue du conclave tenu les 21 et 22 juillet derniers. Ce regroupement politique exige de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) la convocation de l’électorat au plus tard le 30 septembre prochain. Si la recommandation n’est pas respectée, l’alerte se traduira par un sit-in devant les bureaux de la centrale électorale à partir du 1er octobre.
Des actions d’envergure sont reprises sur le nouveau tableau de bord. Dans le communiqué final lu par François Mwamba, la plateforme indique : « Le Rassemblement demande à Joseph Kabila de libérer sans délai le processus électoral et la mise en oeuvre intégral de l’accord. Dans le cas contraire, le Rassemblement entend entreprendre, avec le peuple congolais, sur pied de l’article 64 de la constitution, toutes les actions nécessaires. Le Rassemblement exige la publication des résultats des opérations d’enrôlement des électeurs au plus tard le 31 juillet par la CENI comme elle s’y était engagée ».
« Concernant l’état de la Nation congolaise, les participants au 2ième conclave du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ont été unanimes pour constater avec les autres compatriotes que la République démocratique du Congo va très mal sur tous les plans : politique, sécuritaire, économique et social. Le pays est au bord de l’implosion ». Ce faisant, le Rassemblement appelle le peuple congolais à « observer le 8 et le 9 aout, deux journées villes mortes en guise d’avertissement au président Kabila. Cette plateforme « va organiser des meetings populaires le dimanche 20 août dans tous les chefs-lieux des provinces et autres grandes villes de la République », pour exiger l’organisation des élections cette année. Il promet aussi des actions de désobéissance civile en vertu de l’article 64 de la Constitution, notamment ne plus s’acquitter de tout impôt, taxes, redevances publiques, factures …