Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a réaffirmé qu’il s’en tenait à ses préalables pour «aller au véritable dialogue» en RDC, dimanche 11 septembre au Quartier général de la Monusco à Kinshasa, lors d’une rencontre avec le groupe de soutien à la facilitation du dialogue conduit par Saïd Djinnit, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies dans la région des Grands Lacs.
Au sortir de cette rencontre, Bruno Tshibala, porte-parole de l’UDPS, a indiqué à la presse que le Rassemblement ignorait les travaux du dialogue politique ouverts le 1er septembre à Kinshasa à l’initiative du président Joseph Kabila:
«Il n’y a pas de train qui a démarré quelque part. Le vrai dialogue va commencer lorsqu’on aura réglé tous les préalables posés par le Rassemblement, parce que nous nous en tenons à un véritable dialogue conformément à la résolution 2277 et à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.»
Cette plate-forme a rappelé aux membres du groupe de soutien à la facilitation du dialogue «sa position telle qu’elle est résumée dans les termes de référence qu’il a publiés récemment», a-t-il indiqué, avant de poursuivre: «Le Rassemblement tient à ses exigences, donc à ses préalables.»
Parmi ces préalables, il y a la libération de tous les prisonniers politiques et la réouverture de tous médias fermés. Le Rassemblement a aussi demandé à l’Union africaine de remplacer le facilitateur Edem Kodjo, accusé de partialité.
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Bruno Tshibala estime qu’après cette rencontre de dimanche la balle est restée dans le camp du groupe de soutien à la facilitation pour la résolution de la crise politique qui se dessine en RDC:
«C’est une première rencontre, il y a eu un échange fructueux. Nous restons en attente de la réaction du groupe de soutien […] S’il y a évolution du côté du groupe de soutien pour nous permettre d’aller au véritable dialogue, il y aura effectivement changement de [notre] position.»
Préavis à Joseph Kabila
Par ailleurs, le second et dernier mandat du président Joseph Kabila expire le 19 décembre, selon la constitution congolaise. A la question de savoir si le Rassemblement sera toujours favorable à un dialogue après cette échéance, Bruno Tshibala a averti:
«Nous avons donné notre position en ce qui concerne le 19 septembre. C’est que le compte à rebours va commencer, parce que nous avons donné un préavis à Monsieur Kabila. Donc, au 19 septembre sachez que l’ensemble des actions qui sont prévues par le Rassemblement vont entrer en action.»